Le 18 juin 2012, le Laboratoire CCCP, en collaboration avec le laboratoire Imag’His a accueilli Anais Le Fèvre-Berthelot, Doctorante en études anglophones à l’Université de Paris 3 et Guy Le Thiec, Professeur d’Histoire moderne à l’Université d’Aix-Marseille.
ENS Lyon, salle R20 [Site Descartes] : 10h00-13h00
Au cours de cette séance, nous nous sommes intéressés à un épisode intéressant des relations entre séries et vie politique aux Etats-Unis. En 1992, la série Murphy Brown, qui présente le personnage d’une mère célibataire, fut évoquée au cours d’un discours de campagne du vice-président Dan Quayle. Celui-ci la dénonçait comme un autre exemple de la perte des valeurs (familiales notamment) promue par la culture populaire. La série répondit aux accusations de Quayle et joua ainsi un rôle important au sein de la campagne de 1992.
Cette séance a aussi été l’occasion d’étudier les enjeux liés aux formes non académiques de l’écriture de l’histoire, en particulier lorsque celles-ci appartiennent à ce qui est parfois appelé la « culture de masse ». De ce point de vue, le cas des Borgia comme exemple historique suscitant des représentations et des fantasmes qui débordent largement la communauté des historiens, comme ce fut le cas au XIXe avec Hugo, est d’un intérêt indéniable. Guy Le Thiec a mené une réflexion sur le rapport que peut entretenir un(e) historien(ne) avec ces représentations, et la façon dont elles peuvent aussi redéfinir son travail ; comment l’historien(ne) devient celui/celle qui rectifie et corrige, et d’une certaine manière celui/celle qui aide à interpréter la représentation autant que les faits historiques qu’elle représente.
Pour plus d’informations concernant l’ouvrage de Guy Le Thiec, Les Borgia. Enquête historique.